Changer l’eau des fleurs

Changer l’eau des fleurs

Jamais deux sans trois. Dans ma trilogie de bons livres, j’annonce aujourd’hui: « Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin.

J’ai lu l’été dernier « Les oubliés du dimanche » du même auteur et je n’avais pas été déçue. C’est avec l’envie de retrouver son univers triste, drôle et envoûtant que j’ai ouvert il y a quelques semaines « Changer l’eau des fleurs ».

Aussitôt ouvert, aussitôt dévoré. En quelques jours et en prenant sur mes heures de sommeil, les 664 pages de ce livre ont filé sous mes yeux.

L'histoire

L’histoire est racontée à la première personne, souvent par Violette Ternet, épouse Toussaint. Elle fait tantôt appel à ses souvenirs tantôt à son quotidien. Née sous X dans un hôpital de Charleville Mézières, elle est ballottée de famille d’accueil en foyer durant toute son enfance et adolescence. Clandestinement serveuse dans un bar de nuit alors qu’elle n’est pas majeure, elle rencontre Philippe Toussaint, beau gosse, mais bon à rien.

Très vite elle emménage chez lui avec le peu d’affaires qu’elle a et elle tombe enceinte. Les parents Toussaint n’approuvant pas un enfant hors mariage, Violette et Philippe se marient et partent vivre à Malgrange-sur-Nancy où ils deviennent gardes barrières.

Dans le présent, Violette est garde cimetière dans un petit village de Bourgogne et elle n’a plus vu son mari depuis 19 ans. Elle habite à l’entrée du cimetière, elle ouvre les barrières à l’heure dite et accueil chez elle les âmes en peine ou égarée. Elle indique leur chemin aux visiteurs et elle prend soin des plantes et fleurs déposées sur les tombes. Chez elle se mêle rire et larme. Les uns sont éplorés, les autres dans la joie. Chacun se confie à se manière, elle connaît bien des secrets. Elle sait les garder.

Elle sait par cœur chaque recoin de son cimetière et consigne soigneusement les discours faits aux enterrements pour ceux qui auraient été empêchés de venir. Elle n’a plus les ongles rongés comme au temps des foyers, tout chez elle sens la rose et elle entretient un merveilleux potager dans son jardin personnel. 

Un jour, un policier de Marseille sonne chez elle a une heure très matinale. L’homme est bouleversé: suite à un passager chez le notaire après la mort de sa mère, il apprend que celle-ci veut se faire enterrer dans ce cimetière aux côtés d’un parfait inconnu. Violette s’habille en hâte et l’amène sur la tombe de l’homme, elle écoute le policier bouleversé en lui prêtant une oreille attentive.

La suite je vous laisse la lire.

Mon avis

Roman addictif garantit. L’écriture de Valérie Perrin est douce et fluide. Elle sait raconter des histoires.

Les fils ne sont jamais décousus, tout est clair et fin. Elle sait écrire des histoires entremêlées dont on ne se doute pas de la fin. Les personnages sont liés, mais pas grossièrement, les apparitions ou les citations des uns et des autres peuvent paraître anodines mais elles ont tout leur poids.

Avec ce livre, on décolle de la réalité tellement on est captivé. On veut connaître la suite, encore un peu des histoires, encore un peu des personnages à l’existence bien singulière.

J’adore le caractère de Violette. J’y ai réfléchi longtemps après avoir refermé le livre, je trouve qu’elle a un caractère presque impossible. Elle a été privée de ses parents, elle a eu un mari exécrable mais elle reste douce et accueillante avec ceux qui l’entourent. Elle reprend vie malgré les épreuves. Elle a comme une force dans l’âme qui la pousse sur le chemin. Sans pour autant être décrite comme une sainte, elle reste humaine et a des traits de caractère très beau. 

Bref, j’ai beaucoup apprécié ce livre, il m’a changé les idées et m’a passionnée. Je le recommande vivement!

Plus...

Pour compléter cette publication, je voulais partager une peinture à l’aquarelle largement inspirée de ce tuto: https://www.youtube.com/watch?v=FSAjabqGRuk&t=607s

Réalisée peu après avoir lu le livre, je trouve qu’il vont bien ensemble.

 

Très belle journée et bonne lecture,

Marie