L’histoire est racontée à la première personne, souvent par Violette Ternet, épouse Toussaint. Elle fait tantôt appel à ses souvenirs tantôt à son quotidien. Née sous X dans un hôpital de Charleville Mézières, elle est ballottée de famille d’accueil en foyer durant toute son enfance et adolescence. Clandestinement serveuse dans un bar de nuit alors qu’elle n’est pas majeure, elle rencontre Philippe Toussaint, beau gosse, mais bon à rien.
Très vite elle emménage chez lui avec le peu d’affaires qu’elle a et elle tombe enceinte. Les parents Toussaint n’approuvant pas un enfant hors mariage, Violette et Philippe se marient et partent vivre à Malgrange-sur-Nancy où ils deviennent gardes barrières.
Dans le présent, Violette est garde cimetière dans un petit village de Bourgogne et elle n’a plus vu son mari depuis 19 ans. Elle habite à l’entrée du cimetière, elle ouvre les barrières à l’heure dite et accueil chez elle les âmes en peine ou égarée. Elle indique leur chemin aux visiteurs et elle prend soin des plantes et fleurs déposées sur les tombes. Chez elle se mêle rire et larme. Les uns sont éplorés, les autres dans la joie. Chacun se confie à se manière, elle connaît bien des secrets. Elle sait les garder.
Elle sait par cœur chaque recoin de son cimetière et consigne soigneusement les discours faits aux enterrements pour ceux qui auraient été empêchés de venir. Elle n’a plus les ongles rongés comme au temps des foyers, tout chez elle sens la rose et elle entretient un merveilleux potager dans son jardin personnel.
Un jour, un policier de Marseille sonne chez elle a une heure très matinale. L’homme est bouleversé: suite à un passager chez le notaire après la mort de sa mère, il apprend que celle-ci veut se faire enterrer dans ce cimetière aux côtés d’un parfait inconnu. Violette s’habille en hâte et l’amène sur la tombe de l’homme, elle écoute le policier bouleversé en lui prêtant une oreille attentive.
La suite je vous laisse la lire.